EP Eponyme Neïmad (2013)
Il y a l'avant il y a l’après, Il y a toujours il y a jamais
On passe notre temps à rêver, à repenser ce qu'on a fait
Vivre dans son passé, c’est comme renoncer d’avancer
Pourquoi ne pas songer à demain, on irait quand même bien plus loin
On irait quand même bien plus loin
Plume de vautour entre mes doigts, des mots entre l’ombre et la lumière
J'écris ma vie sur un parchemin, souillé à l'encre d'hier
Des buvards jonchés sous ma main, épongent mes blessures de guerre
Serais-je toujours là demain ? se demandait mon grand-père
On ne cherche plus un être à marier, ni le charmant ni la princesse
Mais quelqu'un de juste sur qui compter, pour plus d'un soir ou pour ses fesses
Les temps ont beaucoup changé, séparant les générations
Brassens l'a très bien raconté, au fil de ses chansons.
Un jour ma pendule s'arrêtera, ses aiguilles resteront figées
Quand bien même rien n'y fera, pas même le meilleur des horlogers
C'est alors que j'irai là-bas, sereinement de l'autre côté
Car je n'aurai plus d’autres choix, que d'enfin me reposer
Pourquoi ne pas songer à demain, on irait quand même bien plus loin
Pourquoi ne pas songer à demain, on irait quand même bien plus loin
Pourquoi ne pas songer à demain, j’ai envie d’aller plus loin
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Ma fille est là tout près de moi
Je sais c'est peu deux fois par mois
Je l'aide à finir son repas
Elle me sourit et me dit: "Merci Papa"
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Y'a tant de choses que je regrette
N'avoir pas trouvé l'union parfaite
Tu es venue après 9 mois, je n't'attendais pas
Mélina
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Déjà dimanche et il fait beau
Mad'moiselle met ses lunettes et son chapeau
Je l'emmène au bord de la mer
Je fais d'mon mieux pour être un bon père
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Bientôt dix-huit heure tu vas repartir
Tu seras à nouveau loin de moi
Me reste tes éclats de rire
Et ces mots que tu laisseras: "Je t'aime Papa"
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Y'a tant de choses que je trouve chouette
Te regarder jouer faire ta starlette
Tu reviendras comme à chaque fois
Je t'attendrai là cette fois
Je t'aime aussi...
Mélina
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J’avais tant de limites, A ne pas dépasser
Bien sûr tu étais là pour me les rappeler
Quand mes parents le matin partaient travailler
C’est sur toi la journée que je me reposais
A présent au ciel que tu as eu tes ailes
Tu peux bien t’envoler, je ne suis plus inquiet
Ne t’en fais pas pour moi quelques larmes et ça ira
Alors grand-mère, mamie près d’un nuage
Quelque soit mon âge, je t’en prie souris-moi
On naît, on grandit, on vit, on vieillit on meurs
C’est une question de jours, une question d’heure
On perd du temps à chercher un certain bonheur
Sans s’apercevoir qu’il est tout près du cœur
Tu m’as vu grandir, je t’ai vu partir
Au travers de bons de mauvais moments
Ce sont des souvenirs desquels je ne peux fuir
C’est la course du temps… la course du temps
Des nuages obscurcissent à nouveau mon ciel
La nuit venue je cherche encore mon soleil
Loin des yeux loin du cœur, une formule qui m’écoeure
J’écris ces mots dans cet instant de douleur
Et puis pendant des heures, je me remémore
Ces quelques photos qui perdent leurs couleurs
Maintenant tu n’es plus là pour me dire ceci-cela
M’engueuler encore une fois
Chaque jour je penserai un peu à toi
Comme Pascal, Pépère, Grande-Mamie et Papa
Dis-leur bonjour pour moi et la famille
D’y penser j’en ai les yeux qui brillent
Je l’ai chanté plus tôt c’est une question de temps
On se reverra tous bientôt comme avant
Comme un jour de l’an
Ou autour d’un verre pour un anniversaire
Souris-moi, souris-moi
Encore une fois, Prends-moi dans tes bras
Serre-moi contre toi, Une dernière fois
Tu me manques déjà…