Il y a l'avant il y a l’après, Il y a toujours il y a jamais
On passe notre temps à rêver, à repenser ce qu'on a fait
Vivre dans son passé, c’est comme renoncer d’avancer
Pourquoi ne pas songer à demain, on irait quand même bien plus loin
On irait quand même bien plus loin
Plume de vautour entre mes doigts, des mots entre l’ombre et la lumière
J'écris ma vie sur un parchemin, souillé à l'encre d'hier
Des buvards jonchés sous ma main, épongent mes blessures de guerre
Serais-je toujours là demain ? se demandait mon grand-père
On ne cherche plus un être à marier, ni le charmant ni la princesse
Mais quelqu'un de juste sur qui compter, pour plus d'un soir ou pour ses fesses
Les temps ont beaucoup changé, séparant les générations
Brassens l'a très bien raconté, au fil de ses chansons.
Un jour ma pendule s'arrêtera, ses aiguilles resteront figées
Quand bien même rien n'y fera, pas même le meilleur des horlogers
C'est alors que j'irai là-bas, sereinement de l'autre côté
Car je n'aurai plus d’autres choix, que d'enfin me reposer
Pourquoi ne pas songer à demain, on irait quand même bien plus loin
Pourquoi ne pas songer à demain, on irait quand même bien plus loin
Pourquoi ne pas songer à demain, j’ai envie d’aller plus loin
Quatre Saisons (2018)
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Je r'pense
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Ma faute
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A quoi servent mes larmes
-
Bien plus loin
Refrain
C’était dans un petit jardin, je ne sais pour quelle raison
Mais guidé par son parfum aux senteurs des 4 saisons
Je m’en allais cueillir sa main sans Hermès ni Cupidon
Mais que ferai-je demain d’un amour sans horizon ?
C’est comme une renaissance, on se croyait à l’abandon
Le réveil de tous nos sens, je me souviens comme c’était bon
Nous avons conjuré l’absence et le manque que nous acceptions
Et tout près du jardin des plantes nous vivions son éclosion
​
Elle finit par s’épanouir, arriver à maturité
Belle à ne pas la saisir au sommet de son rosier
Le soleil a fait son œuvre entre 2 nuages de pluie
L’accomplissement d’un chef-d’œuvre, j’en suis encore tout ébloui
​
refrain
​
La chaude saison s’en est allée, le temps s’empare de notre histoire
Et c’est contre vents et marées que je me relève et je repars
Ne pas contredire le grand Yves quand les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Et dans ma barque à la dérive j’entends toujours la même ritournelle
Un blanc manteau s’est déposé, un mélange de bon sentiment
Après les fêtes de fin d’année on attend le retour du printemps
Mais peu importe la saison le temps fourmille de trésor
Mais le cœur a ses raisons que je cherche à comprendre encore…
​
C’était dans un petit jardin, je ne sais pour quelle raison
Mais guidé par son parfum aux senteurs des 4 saisons
Je m’en allais cueillir sa main sans Hermès ni Cupidon
Mais que ferai-je demain ? Un peu plus attention
​
Une fois lancé entre ses deux mondes, sous ses pieds plus un bruit à la ronde
Comme un chat sur la gouttière, mieux vaut le laisser faire
​
A l'abri de tout regard, il sort faire son numéro
Sait qu'on ne peut le voir, on est bien loin du chapiteau
​
refrain
Sur un fil en équilibre de liberté il s'ennivre
Ne regarde pas en bas mais toujours droit devant toi
Sur un fil et dans une bulle nous sommes tous un peu funambule
Un pied devant l'autre, pas après pas, évitons les faux pas
​
Sous la lune plein il s'élance, même si lointaine que parfois il pense
Il suffit de trois fois rien pour la tenir dans ses mains
Mais arrivé à mi-parcours le voit-on faire demi-tour ?
​
refrain
​
Ne pas croire tout ce qu'on voit, se méfier de certaines danses
Car à chacun de nos pas il y a toujours des conséquences
Ne surtout pas s'arrêter là et maintenant que j'y pense...
Il faudrait que j'avance
​
Sur un fil en équilibre de liberté je m'ennivre
Je ne regarde pas en bas mais toujours droit devant moi
Sur un fil et dans une bulle je suis p'têt'e un peu funambule
Un pied devant l'autre, pas après pas, j'éviterai les faux pas
Evitons les faux pas
6h du mat’, je me lève enfin
J’allume la radio, j’ai un peu faim
Et j’écoute Bruno Guillon dans ma salle de bain
Je fais vite, j’dois sortir mon chien
Encore en r’tard, j’démarre la voiture
Encore en panne, ça fait des mois qu’ça dure
Entre mes courses et les courbatures
Penser à payer : loyer et autres factures
Refrain
On veut tous des journées meilleures
On rêve tous d’une vie ailleurs
Une vie où l’argent serait l’amour du cœur
Pour nos enfants, une vie meilleure
​
Journée finie, je rentre dans mon appartement
Est-ce que c’est une vie, répondez-moi franchement
Tout un labeur pour des traites de paiement
On rêve tous d’une vie à la Belle au Bois Dormant
Et bah non y’a encore le dîner à préparer
La lessive à faire tourner, les enfants qu’il faut coucher
Et quand on croit que tout est terminé
C’est là qu’on se prend un truc sur le coin du nez
​
refrain
Finalement, dans les bras de Morphée
Un dernier soupir avant de m’endormir
Plutôt que d’mourir au cours d’une journée
Autant partir par une nuit de plaisir
refrain
Depuis qu’j’suis p’tit j’joue d’la guitare, que j’rêve d’en faire une carrière
Déjà à huit-neuf ans j’grattais, la vieille Norman de mon père
En vieillissant ça a empiré j’me lèvais même la nuit pour chanter ma peine
Au grand détriment d’mes parents qui avaient leur chambre en d’ssous d’la mienne
Mes plus beaux souvenirs d’adolescent sont restés quelque part dans un feu d’camp
Avec mes potes sous les étoiles et les criquets en back-vocal
Quand ils sont venus l’contrat en main, je jouais au p’tit bar du coin
C’était pas bien grand et pis pas payant mais mes amis venaient m’voir tout l’temps
Les concours on voulait rien savoir de mes chansons remplies d’histoires
J’allais signer leur bout d’papier enfin ma chance allait tourner
Deux mois plus tard on rentrait en studio pour y faire ma première chanson
C’est là qu’ils m’ont dit :
« Haha bon bah écoute mon grand va falloir qu’tu penses à couper des mots,
surtout dans les émotions, le monde a pas l’goût d’avoir le cœur gros
et encore moins de s’remettre en question… mais fais-nous confiance
on va t’donner l’argent et la célébrité… »
Mais moi tout c’que j’demandais, c’est de faire ma chanson en entier
La pilule était pas mal dure à avaler
Mais ils m’ont dit qu’c’était la pilule du bonheur
Je respire à fond et leur papier était signer
Tu décides donc plus rien sans l’producteur…
La première fois qu’j’ai entendu ma chanson à la radio
C’est comme si l’traffic s’était tût et j’suis venu les yeux plein d’eau
J’avais tellement honte de c’que j’entendais, quatre fois l’même refrain et deux couplets
J’espérais que jamais personne ne me r’connaisse et l’lendemain bah ha ! j’avais ma bête dans la presse
Si tu veux vivre de ta musique faut qu’t’en payes le prix c’est c’qu’ils m’ont dit
Mais disons qu’on t’aime et qu’on va t’faire crédit
L’instant suivant j’ai sû qu’il faut tout sacrifier
Sauf son intégrité
Mais on oublie c’est pas trop long, j’ai r’vendu ma maison
J’ai racheté le p’tit bar au coin, j’y chante le soir pour trois fois rien
Mais la seule crainte que j’ai encore c’est que mes enfants tombent sur mon vieux record
Et qu’ils me disent « Hey tu trouves pas Papa que ça r’ssemble un peu à ta voix ? »
J’diras « oui c’est vrai qu’ça r’ssemble, mais j’vous jure que c’est pas moi »
- Alexandre Poulin -
Peu m’importe ce que tu sèmes, peu m’importe où le vent mène
N’aies plus peur si tu tombes, tu n’es plus seule dans ce monde
On travers’ra des épreuves, on navigu’ra sur bien des fleuves
Après s’être perdus en mer, on aura raison de nos galères
Refrain
Mais tu verras bien, qu’au bout de ce chemin, tu y trouveras mes mains
Et qu’après tout, tu t’apercevras bien
Que dans ce monde fou, mon coeur est bien le tien
Tu tiens notre bonheur dans tes mains
Bien sûr il y a nos enfants, un garçon, deux filles à présent
Une famille recomposée, c’est juste de l’amour tu sais
Que j’les aime sincèrement, même si s’suis pas leur père, vraiment
Tu es une mère si dévouée et peut-être celle que j'attendais
​
Refrain
On aura de bons moments, on profit’ra d’l’instant présent
Tu as bien quelques projets et tu sais que je t’y aiderai
Tu rêves de jours meilleurs, apaiser peines et douleurs
Alors sache qu’à toute heure, je t'aimerai...
De tout mon coeur
Je me réveille enfin, c’est encore le matin
Le soleil brille en vain car je le cache de ma main
Je ne peux plus t’attendre, mais quel chemin prendre
Je foule un tapis de cendre des choses qu’il me faut rendre
Je suis trop fier parfois, j’ai mes peurs parfois
Je suis amer parfois… mais je ne suis que moi
Le silence me joue des tours, m’endosse une armure de poussière
Des traces d’anciennes amours que j’efface ou que je perds
Le vent souffle le temps, nous éloigne des chemins de traverse
Et fait de nos enfants une route qui nous bouleverse
Je suis trop fier parfois, j’ai des peurs parfois
Je suis amer parfois, j’ai des faiblesses parfois
Parfois, et malgré moi je suis obscur parfois
Mais je ne suis que moi
​
Le cours d’une rivière et l’air que je respire
Allongé dans l’herbe me redonnent le sourire
La nuit je vogue sur une toile que le ciel me dévoile
Sur des vagues formées d’étoiles alors j’hisse la grand-voile
Mais si tu veux moi, sache que je suis là
Et si tu es là ce soir, ces mots sont pour toi
Mais tu sais
Je suis trop fier parfois, j’ai des peurs parfois
Je suis amer parfois, j’ai des faiblesses parfois,
Parfois... mais je ne suis qu’à toi.
Dans les lignes de nos mains il y a des tas d'images
De rivières et des ravins, d’ îles où faire naufrage
Tes yeux bleus, du sable fin et bien d'autres paysages
Des voiles soufflées de vents marins me guidant vers ton visage
Dans les lignes de nos mains il y a des souvenirs qu'on accroche
Nos vies d'hier qu'on retient, notre avenir que l'on décroche
Dans les lignes de nos mains, il y a la mémoire de caresses
Les restes du parfum, de nos amours en détresse
Dans les lignes de nos mains, il y a des cicatrices
Celles qui en serrant le poing de rouge sang se remplissent
Mais il y a tant à faire pour guérir de ses blessures
Car le temps ne joue guère sa carte de l'usure
Dans les lignes de nos mains, il y a toutes les amitiés
D'inconnus et des copains, au cours de soirée trop arrosées
Dans les lignes de nos mains, il y a les traces de plusieurs labeurs
Pour mettre à l'abri du besoin, sa famille, là, tout près du cœur
Dans les lignes de nos mains, il y a des larmes d'horreur
Essuyées de nos chagrins, issues de mauvaises heures
On dit ça ira mieux demain quand se brisent les murs du bonheur
On aimerait voir tendre une main faire de nous des voyageurs
Dans les lignes de nos mains
Dans les lignes de ma main il y a ces quelques notes
Mes mots et leurs desseins qui frappent à ta porte
Je vais poser ma guitare pour terminer ce quatrain
Te remercier d'être là ce soir en joignant les lignes de mes mains
Dans les lignes de ta main
Les lignes de nos mains…
Vois-tu dans la glace ton regard qui s’efface
Pour un autre qui ne se lasse de ce miroir à double face ?
Mais de quel côté de la glace choisiras-tu ta place ?
De l’une ou l’autre laquelle est l’image de celui qui se trouve en face ?
Refrain x2
Pour une fois être son reflet et se regarder bien en face
Pour une fois être son reflet pour que la vérité jamais ne s’efface
De qui de l’autre pleurera jusqu’à c’que ruissèle de larmes la glace ?
Puis du revers de ta main essuyer toutes traces pour que personne ne sache
Mais de quel côté de la glace choisiras-tu ta place ?
De l’une ou l’autre laquelle est l’image de celui qui se trouve en face ?
Refrain x2
Peu importe le côté de la glace tu sais, personne n’y échappe
Mais il n’y a rien de néfaste à se regarder droit dans une glace
Refrain X2